Fiction, 2014


Installation in-situ, rubalise blance, tracé à l’échelle 1 du plan du lieu d’exposition dans

son jardin, 2,5 km. Neuf artistes invités dans l’installation : création de répliques des

oeuvres exposées à l’intérieur du lieu d’exposition.


Même l’imprévu est quantifiable, exposition collective, Château de La Roche-Guyon. 

Commissariat : Jean-Michel Brinon, Noëlle Renaude, Anne Pontet.


Assisté par Patxi Gardera - architecte


Avec l’aide de : Basile Lacoeuilhe, Quentin Laffont, Adrien Liedekerke, Marie-Noëlle Pellen


Artistes invités : Pablo Cavero, Coline Cuni, Alice Lahana, Paul Lahana, Enzo Mianès, André

Perfetti, Gwendoline Perrigueux, Alexandre Poisson, Cyril Zarcone




Fiction reproduit à l’échelle 1, grandeur nature, le plan du château de La Roche- Guyon dans son jardin. Entièrement visible depuis le donjon, les bandes blanches agissent comme un miroir, un double du lieu d’exposition.
Faisant référence au titre du recueil de nouvelles de Jorge Luis Borges (Fictions, 1944), ce plan à la taille du monde est à la fois réel et fictif. Réel par ses qualités visibles et intelligibles, on peut reconnaître le plan du château, fictif puisqu’il s’agit d’un plan impossible, les étages sont mélangés entre eux, il est inopérant dans sa fonction d’origine, insaisissable. En prenant la taille du territoire qu’elle est censée représenter, cette installation in-situ crée une image autonome dans laquelle le spectateur peut déambuler, proche des cartes borgésiennes, si précises qu’elles recouvrent et dépassent les circonscriptions qu’elles représentent. Le regardeur devient à la fois sujet et objet de ce plan, de cette représentation.
Image double, Fiction joue sur les rapports d’échelle et du point de vue: abstraite, illisible et sans aucun sens de l’intérieur, figurative, intelligible mais inutilisable vue de haut. Cette variation des échelles offre des perceptions différentes de la même réalité, une sensation de vertige, de l’immersion à la contemplation, du détail à l’ensemble.

En écho à l’exposition collective qui se déroule dans le château de La Roche- Guyon, j’ai invité des artistes de l’ENSBA à concevoir et installer au cœur du plan, les répliques des créations présentées dans le château par l’équipe de l’ENSAPC. Le miroir propose ainsi sa propre interprétation du réel et de l’exposition en cours.
 
Photographies: Julien Beneiteau