no show, une exposition dispersée dans des espaces privés.
Participative - Auto-financée - Redistributive
no show a été organisée en 2021-2022. Elle proposait d'exposer chez soi des créations de Jean-Daniel Pellen, pendant un an.
- Tout le monde pouvait participer à l'exposition en devenant exposant·e, en choisissant ce qu’iels aimaient, voulaient, pour l’installer dans leur espace privé.
- Les espaces accueillant des œuvres pour no show ont ouvert au public en 2021-22, tous en même temps et gratuitement.
Les conditions d'accueil, d'invitation et les trois dates communes d'ouverture ont été déterminées par les exposant·e·s.
- 46 photographies, 5 sculptures et 10 transferts sur verre ont été mises à disposition des participant·e·s.
LE CONTEXTE DE NO SHOW
J'ai démarré la préparation de no show en septembre 2019, et elle a continué pendant la période de confinement, à un moment où il n'était plus possible d'accéder aux lieux publics d'exposition, où pour certain·e·s, nos espaces intimes et d'habitation devenaient - pour certain·e·s -
paradoxalement insoutenables, invivables, anxiogènes, alors qu'ils étaient sensés être un refuge. Avant les décisions politiques qui nous ont bloqués chez nous et qui ont fermé les lieux publics, j'étais en train de préparer une exposition qui faisait le chemin inverse : l'art s'installant chez les gens, le public se déplaçant dans la sphère privée pour découvrir quelques œuvres, l'exposition existant à chaque invitation fortuite, envers et contre tout.
no show n'est pas une réponse à l'actualité, mais elle en parle malgré-elle: comment habite-t-on nos espaces, jusqu'à quelle limite sont-ils ouvrables, comment souhaite-t-on les faire vivre, quel intérêt l'art peut-il avoir quand on est bloqué chez soi ? Modifier les accès et les systèmes de production traditionnels de l'exposition ont-il un sens dans ce contexte ?
Je n'ai pas spécialement de discours, ni de point de vue à tenir entre ma proposition et ce qui se déroule depuis le début de la pandémie de 2020. J'ai simplement l'intuition que cela fait écho à nos expériences, que cela peut résonner en nous de différentes manières, que no show s'immisce dans la période en en faisant quelque chose, à moins que ce soit la période qui façonne no show.